Moins que les anges - Barbara Pym
« A quoi bon vivre dans une banlieue si l’on ne pouvait manifester une saine curiosité vis-à-vis de ses voisins ? »
Un institut d’anthropologie à Londres, avec ses professeurs, sa secrétaire et ses étudiants de tous âges et de tous milieux. En ce début d’année universitaire, le directeur fait visiter les lieux à son mécène, les étudiants en profitent pour faire connaissance, avant de rentrer qui dans sa banlieue, qui dans sa colocation. Puis Tom Mallow rentre d’une mission en Afrique pour rédiger sa thèse et mène une valse hésitation entre plusieurs jeunes filles…
C’est le petit monde éternel de Barbara Pym avec ses universitaires, ses vieilles filles et ses pasteurs, sans oublier l’hurluberlu de service. Sauf que cette fois-ci elle observe ses personnages comme un anthropologue observe une tribu sauvage : le rituel du thé, celui de l’office dominical et du déjeuner familial, les codes amoureux de séduction, la famille de banlieue et celle de la campagne. Si le roman n’est pas exempt d’une critique feutrée de la société anglaise, il est empreint de mélancolie et de désillusion. Mais au bout d’une année, chacun(e) aura pansé ses plaies, de nouveaux étudiants arriveront et le cycle éternel de la vie recommencera.
Ce n’est pas mon roman préféré de l’auteure, mais on y retrouve cette petite musique très personnelle, à la fois ironique et désenchantée.
Relu dans le cadre du Mois anglais.
Traduit de l’anglais par Sabine Porte.
10/18, 1992 (1e éd. 1955). – 305 p.