L'Amour sans le faire - Serge Joncour

Publié le par Papillon

 

Rentrée littéraire 2012.

 

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Franck et Louise ne se connaissent pas vraiment, mais se sont déjà rencontrés, parce qu'ils ont quelque chose en commun, ou, plutôt, quelqu'un : Alexandre, frère de l'un, mari de l'autre.

 

Depuis la mort accidentelle d'Alexandre, Louise s'est installée dans une "non-vie". Par peur de souffrir à nouveau, elle ne veut plus s'attacher, enchaînant les petits boulots et les amours sans conséquence. Persuadée de porter malheur, elle refuse même de s'attacher à son fils, né d'une liaison sans lendemain. Elle l'a baptisé Alexandre, comme son amour perdu, et l'a confié à ses beaux-parents, en substitut du petit-fils qu'ils n'auront jamais.

 

Franck, lui, a quitté la ferme familiale vingt ans plus tôt, par refus de cette vie paysanne monotone et épuisante, et par désir de courir le monde, caméra au poing. Mais sa vie est bien vide. Sa femme, trop mal aimée, vient de le quitter, il n'a pas d'enfant, son boulot est devenu un boulet et il a des problèmes de santé. Sur un coup de tête il décide d'aller rendre visite à ses vieux parents qu'il n'a pas vus depuis dix ans. Louise passe justement une semaine là-bas avec son petit garçon, pendant que les grands-parents sont à la mer.

 

Le gros défaut de ce roman est qu'il met un temps fou à démarrer réellement. Tous les premiers chapitres sont consacrés aux vie tristounettes et dénuées de sens de Louise et de Franck. Et c'est long, mille fois vu, ça n'en finit pas, ça n'a pas grand intérêt, sauf celui de mettre le lecteur dans un état d'intense frustration, qui lui fait d'autant plus apprécier la rencontre de Louise et de Franck, où enfin quelque chose se passe. Car ces deux-là vont se reconnaître et se comprendre très vite, comme deux êtres qui n'attendent plus grand chose de la vie. Dans le vieille ferme pleine de souvenirs, alors que la canicule brûle les champs et que les sangliers dévastent la campagne, un semblant de vie de famille s'installe. A l'image de cette source perdue qui jaillit à nouveau au fond du jardin, quelque chose va renaître, sans fracas : des désirs, des rires, des gourmandises, la vie, quoi, tout simplement, et c'est déjà beaucoup, pour ces deux-là.

 


Flammarion, 2012. - 320 p.


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H
<br /> J'ai ét& déçue par ce roman, trop plat à mon goût !<br />
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V
<br /> dans mon programme de lecture de ces prochains jours... dommage pour le (gros?) bémol!<br />
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P
<br /> <br /> Bah,  peut-être que tu aimeras davantage que moi...<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> Je n'étais pas tentée du tout, et si en plus c'est lent à démarrer... Je m'en passerai facilement ! <br />
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P
<br /> <br /> Un de moins sur ta LAL ! Merci qui ? <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Comme Choupy, je suis prévenue pour le début du roman ! Car j'ai très envie de le lire.<br />
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P
<br /> <br /> Voir ma réponse à Choupynette. Peut-être que ce début_là vous plaira ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Je devrais le recevoir sous peu avec les matchs de Price minister... je sais maintenant à quoi m'attendre concernant le début du roman!<br />
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P
<br /> <br /> Cela dit, les commentaires sur Amazon sont très bons. Tu vas peut-être aimer plus que moi cé début un peu lent.<br /> <br /> <br /> <br />