La gloire de Cassiodore - Monique LaRue

Publié le par Papillon


gloir450.gifCe roman nous fait partager la vie d'un collège de Montréal pendant une  année scolaire. Une collection de professeurs de lettres de tous les genres : blasé, arrogant, ambitieux, carriériste, passionné, qui se répartissent en deux catégories : ceux qui se contentent  d’enseigner la littérature et ceux qui , en plus d’enseigner, écrivent. Tous semblent désespérément chercher une réponse à la question de Sartre : « Qu’est-ce que la littérature ? »

La littérature dont il est question dans ce roman n’a rien à voir avec l’art. C’est une littérature sans chair, sans âme et sans passion. Il s’agit avant tout de carrière littéraire, de prix, de postes, d’honneurs, de récompenses à obtenir et de reconnaissance sociale. Tous ces gens « font de la littérature » comme d’autres font du vélo ou du crochet. Ce petit monde, où tous se connaissent depuis leurs études universitaires, s’épiant, se jalousant, couchant ensemble ou s’épousant, rappelle en plus terne les romans de David Lodge.

Cependant, une question intéressante est soulevée : peut-on, doit-on enseigner la littérature, comment, pourquoi ? Et surtout : à quoi ça sert ?. Malheureusement, le débat tourne vite au monologue intello ennuyeux.

Le style de Monique LaRue est froid, avec très peu de dialogues, ce qui met les personnages à distance et empêche toute identification. A aucun moment, je n’ai réussi à m’intéresser aux tribulations de ses personnages, tous vaguement caricaturaux.

Les avis de : Cuné - Frisette


Boréal - 297 pages

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P
L'auteure aborde tous les aspects de la vie professionnelle des enseignants des lycées québécois (cégep) : le syndicalisme, les publications personnelles qui établissent leur crédibilité, les rivalités et même la libido de ces fins lettrés. Monique La Rue, elle-même enseignante dans un cégep, crée un univers des plus crédible. Son oeuvre est un hommage à la littérature. Ce n'est pas un règlement de compte ni une critique comme c'est souvent le cas chez Alison Lurie; c'est la reconnaissance du travail de collègues qui consacrent leur vie à un enseignement difficile. Pour moi, ce roman reflète très bien ce que vivent les professeurs et a bien mérité le prix du Gouverneur général remis à la meilleure opeuvre de l'année.
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P
J'avais trouvé, au contraire, qu'il y avait un peu d'acidité envers les enseignants et leurs petites jalousies professionnelles... Mais c'est un milieu que je ne connais pas du tout.
K
ben moi aussi, je passe. Merci pour les économies de temps et d'argent, papillon :-)
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P
En effet, vous pouvez toutes passer : il y a dans la littérature québécoise des oeuvres qui valent bien mieux que celle-là ;-)
A
Ces derniers jours m'a LAL n'augmente pas ...
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G
Merci pour le porte monnaie et la LAL, je passe.
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C
Pas envie de  prisedet^te en ce moment, je passe.
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