La couleur du lait - Nell Leyshon
Comme elle a une "patte folle", elle est moins efficace que ses soeurs, c'est donc elle que l'on place comme domestique chez le pasteur du village. Elle y découvre un autre monde, un monde bien plus raffiné que le sien. Dans cette maison où l'on met des rideaux aux fenêtres et des draps aux lits, elle apprend ce qu'est une pendule, un piano ou un coussin. Malgré sa langue bien pendue et sa tendance à dire ce qui lui passe par la tête, elle va gagner la bienveillance de cette famille, qui détient à la fois la connaissance et le pouvoir. Pour son malheur, Mary va faire l'expérience des deux.
peut-être.
seulement les gens ils ne veulent pas l'entendre.
pas toujours."
Oui, cette histoire est dramatique. Oui, on y voit une jeune fille qui n'avait que sa simplicité et sa franchise se faire dévorer. Oui, ce roman montre comment s'exerce le pouvoir des puissants sur les faibles, des hommes sur les femmes, et des savants sur les ignorants. Mais tout cela ne suffit pas à faire un bon roman, peut-être parce que je l'ai trop lue, cette histoire-là, et racontée par des auteurs bien plus talentueux. Et je n'aime pas ce que je lis dans ce roman : si tu es une femme, pauvre et ignorante, et que tu tentes de sortir de ta condition, prends garde à toi : tu finiras broyée par le système.
Les billets de Dominique et Clarabel.
Lu dans le cadre du Mois anglais de Lou et Cryssilda.
Traduit de l'anglais par Carine Lalechère.
10/18, 2015. - 192 p.