PNB : ma bibliothèque à domicile

Publié le par Papillon

C’est la nouvelle que j’attendais depuis trois mois, depuis que l’annonce en avait été faite par la presse : le PNB ou prêt numérique en bibliothèque est enfin disponible dans les bibliothèques de la ville de Paris. Il est, bien évidemment, réservé aux titulaires d’une carte de bibliothèque. 
 
 
Pour le moment, le catalogue est encore limité : 2200 titres, dont 1200 classiques du domaine public (mais on nous promet 4000 titres supplémentaires début 2016). Et les conditions de prêt sont plus restrictives que pour le papier : deux emprunts simultanés, pas plus de trois par mois ; durée de prêt : trois semaines non renouvelables. Le seul format disponible est le format EPUB (non compatible avec le Kindle, ce qui me fait bien plaisir!).
 

Étant donné que le catalogue comporte davantage de littérature classique que contemporaine, on ne sera pas étonné que les auteurs les plus représentés soient Balzac, Dumas et Poe, ni que les français soient plus nombreux que les étrangers. Dans les contemporains, les plus présents sont Modiano, Mankell et Djian. Mais je me suis rendue compte que ça dépend beaucoup des éditeurs : Gallimard est le plus représenté, suivi du Seuil et de Flammarion, alors que Grasset, Stock ou Albin Michel sont totalement absents.

 

On peut soit chercher un titre en tapant un mot (titre, auteur,…), soit balayer le catalogue et filtrer par catégorie (éditeur, genre, date de publication, langue,…). Mais les catégories m’ont l’air un peu approximatives : classer « Roman américain » d’Antoine Bello (un exemple, au hasard) dans la catégorie « Roman policier ou d’espionnage » est complètement erroné. J’ai l’air de pinailler (déformation professionnelle), mais le bon usage des catégories en matière de numérique me semble absolument crucial. 

 

Et donc, j’ai testé et me suis empressée de télécharger les deux titres auxquels j’avais droit. On peut, bien sûr, consulter le début du livre avant de l'emprunter. C’est exactement le même principe que sur un site marchand (sauf que l’on donne son numéro d’abonné au lieu de son numéro de carte bancaire). Et on a la possibilité de télécharger un même livre sur 5 supports de lecture différents.
 
Que va-t-il se passer dans trois semaines quand la durée de prêt sera terminé ? Est-ce les livres vont disparaître de ma liseuse d’un seul coup, ou seront-ils bloqués ? Mystère. Mais « nous aurons la courtoisie de vous prévenir 4 jours avant cette date fatidique »(Vous êtes bien aimables !) 
 
PS : Pour les parisiens qui voudraient tester mais ne possèdent pas de liseuse, je rappelle que les bibliothèques de la ville de Paris prêtent aussi des liseuses.

Publié dans Ma vie de lectrice

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S
C'est fou comme l'accélération numérique du livre prend de plus en plus d'ampleur...n'hésite pas à nous tenir au courant de la suite de ton test. Je suis d'accord avec toi, en numérique plus qu'ailleurs, il est nécessaire de bien répertorier les livres, ça me parait même la base.
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P
Je déteste ces algorythmes qui te disent ce que tu dois aimer (ce que tout le monde aime) alors que moi, ce que j'aime c'est fouiner, en cliquant sur toutes les catégories justement.
L
j'attends cela avec impatience, je crois que lorsqu'on voyage la liseuse s'impose , sinon le livre est un objet que j'aime également. Les deux vont très bien ensemble,
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P
Je suis tout à fait d'accord et je trouve de plus en plus ridicule de les voir opposés l'un à l'autre.
A
C'est un peu abstrait pour moi tout ça, parce que je me tiens éloignée du numérique. Je m'y mettrai peut-être un jour, mais l'envie n'est pas encore là.
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P
Je comprends tout à fait. La lecture en numérique est encire très minoritaire en France mais depuis que j'ai testé, j'ai du mal à m'en passer.
D
Génial ! J'avais compris que ça ne commençait qu'en janvier...
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P
Je touve ça super aussi, et je ne comprends pas bien toutes les critiques que je lis ici ou là alors que le système vient tout juste d'ouvrir. ..
B
Je n'ai pas le courage d'aller lire les articles qu'ICB a mis en lien mais, pas plus tard que ce week-end, ma sœur qui est bibliothécaire en région parisienne m'a dit que ce n'était pas gagné pour le prêt numérique pour diverses raisons juridiques sur lesquelles je ne l'ai pas interrogée, je me suis contentée de retenir que c'était ajourné (c'est du moins ce que j'avais compris).
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P
Pourtant le site est ouvert et ça marche : j'ai emprunté deux livres qui sont maintenant dans ma liseuse. Espérons que ça dure !
D
Je suis vieux jeu en ce domaine ! Avoir le livre en main, tourner les pages, le bruit du papier, cela fait partie du plaisir de lire - c'est pas demain que je vais me numériser je crois.<br /> <br /> PS: quand je m'en vais à la bibliothèque, je fais une petite liste de titres en me basant sur votre blog que j'ai découvert récemment. J'aime beaucoup ce site, alors merci pour ce que vous faites.
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P
Merci Danielle !<br /> Moi aussi j'aime l'objet livre, mais j'adore ma liseuse en voyage ou dans les transports. Pour l'acte de lecturen je préfère le numérique.
E
Comme toi, ça me semblait une bonne idée... mais il semblerait que la réalité soit toute autre. J'ai lu, pas plus tard que ce matin, un article assez critique (qui m'a l'air tenir la route) : http://www.bibliobsession.net/2015/10/13/pret-numerique-en-bibliotheque-critique-constructive-dun-modele-inadapte/<br /> Et depuis, je suis allé fureter à droite à gauche : https://www.actualitte.com/article/monde-edition/a-peine-ouverte-la-bibliotheque-numerique-de-paris-bientot-fermee/61032 ; http://www.lexpress.fr/culture/livre/pret-numerique-en-bibliotheque-a-peine-acte-deja-critique_1633556.html ...et je ne sais plus quoi en penser !
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P
Dans la mesure où je lis en numérique et où j'emprunte beaucoup de livres, je trouve l'idée géniale. Mais je n'ai pas de détails sur le coût. Le billet de Bibliobsession a l'air bien informé, mais le modèle de PNB est nouveau, il faut lui laisser le temps de s'adapter. Tout le monde sait que beaucoup d'éditeurs freinent des quatre fers (et pas mal de bibliothécaires aussi...) Ce qui est sûr c'est que c'est un changement de modele economique : avec le papier tu achetes un bien, avec le numerique tu loues un service (je pratique ça au boulot depuis dix ans avec les revues numériques). De toute façon, actuellement la lecture numérique concerne 5% des lecteurs. Si les bibliothécaires eux-mêmes n'y croient pas, je ne vois pas comment ils vont faire pression sur les éditeurs.<br /> Les critiques des autres articles que tu cites m'ont l'air un peu hors-sujet : la comparaison avec Kindle illimited par exemple est hors sujet, le cout supposé d'une numérisation totale des bibliothèques est hors sujet, la taille du catalogue actuel est hors sujet, etc.. Moi je suis assez contente que les bibliothèques de Paris se soient lancés dans l'aventure : on va tester.
T
Mais c'est génial, je n'avais pas vu que ça avait commencé ! Merci pour ton billet, je vais regarder tout ça. (moi aussi, je suis bien contente qu'ils aient choisi un format non compatible avec kindle !)
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P
Je trouve ça hyper bien jusqu'ici : tous les avantages du numérique, en gratuit.
D
A lyon des gros travaux ont été fait pour rendre les prêts et retour automatiques on a eu aussi des rénovation de la grande médiathèque du coup le numérique ne semble pas du tout au programme mais peut être tout simplement que le comité de direction n'y est pas favorable
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P
Ici, ça a commencé comme ça, il y a quelques années : rénovation et installation de banques de pret automatiques. Aujourd'hui ils passent au numérique. Question de politique, sans doute, et de budget, aussi.