Novembre à Paris

Publié le par Papillon

 

Le mois de novembre a passé à la vitesse de l'éclair et, en plus, comme il n'a que 30 jours, je me suis laissée surprendre :-)


Côté expo:

kahlo.jpg- Frida Kahlo / Diego Rivera, L'art en fusion. J'ai rencontré pour la première fois ce couple mythique d'artistes mexicains dans un roman :  Un autre monde Barbara Kingsolver, un roman que j'ai adoré. J'étais donc très curieuse de découvrir leurs oeuvres qui s'exposent cet hiver à Paris. Et je ne fus pas déçue. Ce qui est frappe dans ces deux parcours, c'est qu'ils sont étroitement liés à l'histoire de leur pays et qu'ils ont vraiment contribué à bâtir une identité mexicaine après la guerre d'indépendance. Sinon, ces deux artistes sont très différents dans leur expression  : lui très politique, très tourné vers l'histoire ; elle, féministe et plus tournée vers elle-même et sa souffrance, puisque qu'elle avait eu un très grave accident dont les séquelles l'ont fait souffrir toute sa vie. La grande frustration de cette expo est que les morceaux de fresques de Rivera qu'on y voit sont non seulement des fragments mais des copies. Et ce sont, dans la réalité, des oeuvres que l'on devine majeures et époustouflantes.

 

 

Côté cinéma :

- Un château en Italie. Dans ce film très autobiographique, Valeria Bruni-Tedeschi se met en scène sous les traits de Louise, héritière un peu paumée d'une grande famille d'industriels italiens ruinés. La famille n'a plus les moyens d'entretenir la château familial, mais aucun courage pour tirer un trait sur l'héritage du père. Louise, obsédée par un désir d'enfant, se lance dans une histoire d'amour avec un acteur beaucoup plus jeune qu'elle, pendant que son frère se meurt du sida avec une extrême élégance, et que la mère (formidable et magnifique Marisa Borini, qui joue son propre rôle) essaie de maintenir la famille debout. Un film bourré de charme qui balance sans arrêt du rire aux larmes, mais qui reste un peu confus.

 

iinsidellewyn.jpg- Inside Llewyn Davis. Les errances d'un musicien fauché qui peine à trouver un public, squatte les canapés de ses copains, se retrouve encombré d'un chat et traverse la moitié de l'Amérique avec un jazzman obèse et toxicomane, pour parvenir finalement à faire son deuil du pote qui jouait avec lui. Ou comment faire rire et émouvoir avec les mésaventures d'un type qui a le don de rater absolument tout ce qu'il entreprend et n'est même pas sympathique. Super bande son.

 

 

 

 

 

- Quai d'Orsay. Les coulisses du ministère des affaires étrangères à l'époque où y régnait un flamboyant ministre, dans les mois qui ont précédé un fameux discours prononcé à l'ONU. Ce discours sert de fil rouge à tout le film, qui est très drôle, et nous montre un ministre qui ne fait que du vent, méprise tout le monde sauf Héraclite et dont le principal outil de travail est un stabilo jaune. En contrepoint, son chef de cabinet, ronronnant comme un gros chat, fait tout le boulot... Formidables Thierry Lhermitte et Nils Arestrup.

 

- Gravity. A part les trois premières minutes où l'on a vraiment le sentiment de flotter dans l'espace avec une vue imprenable sur la terre, ce film n'a aucun intérêt, à moins que l'on ait un goût particulier pour les scénarios indigents, les empilements de catastrophes et la philosophie à deux balles dollars. Le summum de l'ennui en ce qui me concerne.


 

Côté Séries : Top of the lake.

Je ne suis pas du tout fan de séries TV (d'autant que je n'ai plus de télé) mais quand j'ai dit à ma copine MP que je voulais aller en Nouvelle-Zélande, elle m'a répondu qu'il fallait que je vois ça. Je dois dire que je me suis avalé les six épisodes dans la soirée (et la moitié de la nuit, donc), même si l'intrigue policière est fort peu crédible et un peu longuette. Mais il y a suffisamment de thèmes et de chouettes personnages dans cette histoire pour que le spectateur soit solidement harponné. J'ai particulièrement aimé la beauté des paysages, bien sûr, mais aussi la relation particulière de l'homme à la nature dans des scènes très élégiaques.

 

 

Côté lectures :

- Prières pour la pluie de Dennis Lehane, cinquième épisode du couple de détectives Kenzie et Gennaro, sauf que cette fois-ci les deux amis se sont séparés, mais vont bientôt se retrouver pour comprendre comment une très gentille fille a accumulé tous les déboires du monde jusqu'à se jeter par la fenêtre. Toujours la même recette qui fonctionne parfaitement bien : action, humour, dialogues impeccables, dans cet épisode moins tourné vers les problèmes sociaux que les précédents, mais dont l'excès de violence commence à me peser...


 

(à suivre)

 


 


Publié dans Inventaires

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C
<br /> Top of the Lake, un de mes coups de coeur, ! la nature, les thèmes, le beau gosse et Holly Hunter en gouroo , top ! :)<br />
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P
<br /> <br /> Tu as raison : j'ai oublié de citer le beau gosse <br /> <br /> <br /> <br />