Thomas Roy, célèbre écrivain québécois auteur de romans d’horreur, est retrouvé chez lui mutilé et en état de choc. Très vite la police conclut à une tentative de suicide ratée : l’écrivain se serait coupé les doigts avant d’essayer de se jeter par la fenêtre. Il est conduit dans un hôpital psychiatrique où le Docteur Paul Lacasse est chargé de le soigner. Le Dr Lacasse va très vite remarquer quelques faits très étranges dans la vie de l’écrivain et commencer son enquête pour tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer.
Mon seul reproche contre ce roman est sa longueur. L’intrigue est intéressante mais assez mince, finalement, et on a l’impression que l’auteur a essayé de délayer pour créer du suspense sans vraiment y parvenir. L’histoire démarre sur les chapeaux de roues et nous embarque complètement. Mais dès la page 106, un aperçu de la vérité nous est donné. En tout cas, le lecteur en sait suffisamment pour élaborer des hypothèses sur le drame. Les deux cents pages suivantes nous montrent les doutes et interrogations du psychiatre qui devient le principal personnage de l’histoire. C’est un scientifique qui se trouve confronté à une situation irrationnelle et qui refuse de l’accepter. Il s’accroche à l’idée que la seule explication possible est que l’écrivain est complètement fou. Pourtant il est en fin de carrière et il est assez blasé par son métier : il semble croire que la psychiatrie ne sert à rien. Pendant que l’enquête progresse à pas de fourmis, l’auteur nous montre donc les difficultés du psychiatre avec sa femme, avec ses patients, avec sa collègue Jeanne. Et puis, vers la page 280 l’histoire à nouveau accélère et l’auteur parvient à nous tenir en haleine jusqu’à la dernière page.
Bref, une histoire qui ne tient pas complètement ses promesses en matière de suspense.
Editions Alire - 429 p.