Lignes de vie - Graham Joyce
Coventry, en Angleterre, à la fin de la seconde guerre mondiale. L’auteur nous conte l’histoire de la famille Vine, une famille où dominent les figures féminines. Martha, la mère, tout d’abord, qui règne sur son petit monde avec douceur et fermeté ; ses sept filles, ensuite, dont chacune a une personnalité bien marquée, de Aida, l’aînée, à Cassie, la cadette. Qui plus est, Martha a un don, un drôle de don, qui lui fait ouvrir sa porte certains soirs à de bien étranges visiteurs. De ce don, Cassie semble avoir hérité. Cassie, c’est la fantasque, la libre, un peu folle, très indépendante, qui se sauve certains soirs pour aller rôder Dieu sait où. C’est ce qui lui vaut de vivre des aventures peu banales et de se retrouver avec un enfant. Or, toute la famille s’accorde à penser que Cassie n‘a pas la maturité nécessaire pour élever un enfant. Qu’à cela ne tienne ! Le petit garçon de Cassie sera élevé par ses sœurs à tour de rôle…
C’est ce postulat de départ qui m’a dérangée, je crois… Je n’ai pas aimé qu’on enlève cet enfant à sa mère, sans vraiment lui expliquer pourquoi. Et le petit Franck, qui passe plusieurs années heureuses dans la ferme de l’une de ses tantes, se voit ensuite enfermé dans un minuscule appartement chez deux autres tantes célibataires, qui ne connaissent rien aux enfants et s’adonnent au spiritisme. C’est ensuite dans une communauté d’intellectuels gauchistes qu’il est exilé, avant de partager la vie d’un oncle embaumeur, où il assiste à des scènes pas vraiment destinées aux enfants…
Sans compter que tout le roman est traversé par des allusions à ce fameux don qui fait de Cassie une jeune femme particulière. Franck a-t-il hérité de ce don, que va-t-il en faire, quel sera son destin ? Les réponses à ces questions seront bien décevantes et c’est en cela, je crois, que ce livre n’a pas répondu à mes attentes.
Traduit de l'anglais par Mélanie Fazi.
Editions Bragelonne – 2005 – 355 p.
La critique plus enthousiaste de Cuné.