La cité des jarres - Arnaldur Indridason
Suite à toutes les critiques élogieuses de La femme en vert d’Arnaldur Indridason que j’ai lues sur les blogs, je ne pouvais résister plus longtemps au désir d’explorer à mon tour l’univers de cet auteur islandais de polars. J’ai commencé par son premier opus, La cité des jarres.
Un polar qui commence de façon tout à fait classique : un vieil homme est retrouvé assassiné chez lui, où il vivait seul. Entrée en scène de l’inspecteur Erlendur, policier solitaire, débordé, épuisé, à la cinquantaine fatiguée, qui se caractérise par sa ténacité. Très vite, l’enquête révèle que la victime avait été accusée de viol quarante ans plus tôt. C’est donc vers le passé que se tourne Erlendur, au grand dam de ses collègues. C’est pourtant bien dans le passé et dans une tragédie oubliée, que gît la clé du mystère.
Le roman islandais est une découverte pour moi. J’ai toujours imaginé l’Islande comme un petit paradis nordique : neige, nature, températures glaciales et soirées conviviales entre amis autour d’un verre d’aquavit… Mais j’ai découvert à travers ce livre que l’Islande n’est pas exempte de nos maux modernes : violence, drogue, pédophilie… L’inspecteur Erlendur est fatigué d’en avoir trop vu, des scènes de crime et il passe son temps à se faire du souci pour sa fille qui est toxicomane. Il n’y a pas plus humain que cet homme-là, avec ses vêtements fripés et ses joues mal rasées. On le sait : un bon polar vaut d’abord par la personnalité de son inspecteur. A ce titre, La cité des jarres est parfaitement réussi. Quant à l’intrigue, on pourrait lui reprocher de mettre un certain temps à décoller, mais ce n’est que pour nous réserver quelques surprises sordides et tragiques : le scénario est tortueux à souhait. Mais la fin un peu rapidement expédiée…
En tout cas, maintenant que j’ai fait connaissance avec Erlendur, j’ai hâte de dévorer La femme en vert :-))
Traduit de l’islandais par Eric Boury.
Editions Métaillé, 2005. – 286 p.
Les critiques de Chimère et de Valdebaz