Dis-moi pourquoi tu bloggues et je te dirai qui tu es
Figurez-vous qu'hier j'ai acheté Marianne. Non pas que ce soit une habitude car ce n'est plus un journal que je lis régulièrement, mais en passant chez Lady Writer, j'avais appris que le numéro de cette semaine comportait un article sur la blogosphère. Et ça m'intéresse. Forcément.
L'article en question s'intitule "Et maintenant, la Blog culture" et se propose d'analyser le phénomène blog, dans sa version culturelle. Et j'ai trouvé l'analyse en question plutôt réjouissante. D'abord chers ami(e)s blogueur(se)s, vous pouvez d'ores et déjà rassurer vos familles respectives : vous n'êtes pas de dangereux psychopathes asociaux rivés à leurs écran pour meubler leur vide existentiel, comme certaines mauvaises langues l'ont laissé entendre. Ce serait même plutôt l'inverse. Car le bloggueur, s'il aime parler de lui et de ce qu'il aime, espère surtout être lu, c'est pour cette raison qu'il peaufine ses posts et essaie de fidéliser ses lecteurs. Ce qui caractérise le blog, c'est son intéractivité. Que celui d'entre vous qui n'a jamais fait le compte de ses commentaires journaliers lève le doigt ! Ce que cherche le bloggueur, c'est le lien, le contact, l'échange et le partage. Et maintenant que vous voilà rassurés, vous serez sans doute contents d'apprendre que les blogs sont en passe d'être considérés comme des media à part entière, avec leur originalité propre, puisque qu'ils sont rédigés par des amateurs (du verbe aimer), qu'ils participent à une diffusion (gratuite) de la culture, mais qu'ils ne sont pas soumis, comme les journalistes, à la pression de la nouveauté, et qu'il évoquent aussi bien des auteurs morts depuis deux siècle ou n'ayant rien publiés depuis vingt ans, que les derniers romans de la rentrée culturelle. J'ai trouvé la conclusion de cet article particulièrement réjouissante, qui fait un parallèle entre la prolifération des blogs en ce début de XXIe siècle et l'éclosion des cafés littéraires à la fin du XIXe, lieux où l'on pouvait lire la presse et commenter les nouvelles.
L'article se termine par une liste de blogs incontournables. Et, là, surprise ! Je ne trouve, dans la rubrique littéraire, ni Clarabel, ni Cuné, ni Flo, ni Laurence, bref, aucun de mes blogs favoris. Lady Writer est en effet citée dans la catégorie "arrière-cuisine de l'écriture". Donc, je m'interroge. Soit les auteurs de cet article ne se sont pas beaucoup fatigués, soit il réduisent la blogosphère littéraire aux blogs d'auteurs. Soit, idée qui m'angoisse : ce que je connais de la blogosphère littéraire n'est que la partie immergée d'un énorme iceberg… Qu'en pensez-vous ?