Va chercher ! - Spencer Quinn

« Je me suis lancé à la poursuite de la balle qui rebondissait au milieu de la route : au vu et au su de tous. J’ai pris de l’élan sur mes pattes arrières, et j’ai sauté. Je me suis pratiquement envolé, et j’ai piégé la balle au rebond. Je l’ai prise au dépourvu, comme j’aime. Là, j’ai freiné, dérapage contrôlé avant de repartir à fond de train, tête baissée, oreilles aplaties du fait de ma vitesse hallucinante. J’ai laissé tomber la balle aux pieds de Bernie en freinant au tout dernier moment. Si vous connaissez une activité plus marrante que ça, n’hésitez pas à m’en parler. »
Chet, le chien, et Bernie, le détective, forment une équipe du tonnerre. Bernie, ancien flic, amateur de chemises hawaïennes, et toujours fauché, vivote depuis son divorce. Il est spécialisé dans les divorces et les disparitions. Chet, qui a failli devenir chien policier (si un chat n’avait pas malencontreusement croisé sa route…), est désormais dévoué corps et âme à son maître qu’il vénère, même s’il ne le comprend pas toujours, et prend très au sérieux son rôle d’associé. Ce jour-là, alors que Bernie termine une affaire de mari infidèle, il est recruté par une mère inquiète dont le fille a disparu depuis vingt-quatre heures. Fugue, enlèvement, ou pire ? Chet se lance sur la piste.
Je crois bien que c’était la première fois que je lisais un roman entièrement écrit du point de vue d’un chien et je dois dire que c’est particulièrement réussi (à croire que l’auteur a été chien dans une vie antérieure !). Chet adore se promener dans la Porsche décapotable de son maître, est un peu obsédé par la bouffe et ne sait pas résister à une jolie femelle, mais quand il est sur une affaire, il oublie tout le reste. Et cette affaire, il va la résoudre en deux coups de cuillère à pot, et aller plus loin qu’il ne l’aurait jamais imaginé… L’intrigue, sans être hyper originale, est plutôt bien ficelée, mais l’essentiel dans ce roman, c’est vraiment de se mettre dans la peau d’un chien pour quelques heures.
A essayer !

Traduit de l’américain par Irène Offermans.
Calmann-Levy, 2009. – 263 p.