Un voyage en Toscane

Publié le par Papillon


En ce vendredi chômé, Paris était livré aux touristes et… au soleil ! J'ai profité de cette conjonction rarissime (soleil + congé) pour flâner dans les rues de la capitale et visiter deux expositions de peinture italienne.

Rive droite, d'abord : les Primitifs Italiens au Musée Jacquemart-André. Ce ravissant hôtel particulier du boulevard Haussmann abrite une jolie collection de peinture italienne qui mérite une visite, et il accueille pour quelques semaines la collection Lindenau qui réunit des tableaux de ces peintres des XIIIe au XIXe siècles que l'on qualifie de primitifs parce qu'ils furent les premiers à délaisser les peintures murales pour la peinture sur des panneaux de bois. Cette exposition est un plongée dans le temps autant que dans l'histoire de l'art. Les tableaux, tous d'inspiration religieuse, sont présentés par école (Sienne d'un côté, Florence de l'autre) et par période. Les plus anciens sont encore très inspirés par le style byzantin : fonds doré, auréole très marquée, visage figés. Puis peu à peu les visages s'animent, les scènes se théâtralisent. C'est magnifique de couleur, de brillance et se naïve spiritualité.
Mais que de monde ! Déjà à l'entrée, j'avais béni mon billet coupe-file qui m'avait permis de remonter la (longue) file d'attente en sifflotant nonchalamment (je trouve particulièrement jouissif de passer devant tout le monde en toute légalité !), mais dans les salles (toutes relativement petites) on piétine, on se marche sur les pieds, on attend son tour et c'est extrêmement pénible !

Passons sur la rive gauche avec Filippo et Filippino Lippi au Musée du Luxembourg. Bonne  surprise : beaucoup moins de monde et billet coupe-file superflu. Nous sommes à Prato, riche ville de Toscane, qui a sponsorisé une extraordinaire production artistique du XIV au XVIe siècles, dans laquelle s'épanouirent particulièrement les Lippi, père et fils. C'est la Renaissance Italienne, période beaucoup plus connue que la précédente. Et les tableaux sont très différents, pas dans l'inspiration, toujours religieuse, mais dans la facture, avec l'apparition de la perspective, la finesse des traits, le précision des détails. C'est de toute beauté. Je n'ai pas manqué les trois œuvres de l'un de mes peintres chouchous : Fra Angelico, ni celle de Botticelli, qui fut l'élève de Filippo Lippi. Une très, très belle exposition sur une période de l'art que j'aime parsonnellement beaucoup.

Et en sortant je me suis offert un frapuccino au Starbucks du boulevard Saint-Michel pour rester dans l'ambiance !


Publié dans Expos

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
Ah l'Italie...mon pays et je suis née en Toscane...alors les peintures j'adore...bon week-endhttp://aufildemesrevesdamour.over-blog.com/
Répondre
C
C'est une période que j'apprécie énormément. J'avoue ne pas avoir été voir Lippi, je n'aime pas ce musée du tout, mais alors pas du tout! Et puis bon, ce n'est pas comme si je 'navais pas déjà vu les oeuvres de Lippi (certes, on ne s'en lasse pas...). J'ai beaucoup aimé le musée Jacquemart-André: une jolie exposition malgré le monde, et des collections permanentes sympathiques dans un cadre assez époustouflant. Un musée où je retournerai volontier! 
Répondre
P
<br /> Je me rends compte que peu de gens aiment le Luxembourg... C'est peut-être pour ça qu'il n'y avait pas la queue ! Quant aumusée jacquemart-André, c'était une<br /> découverte pour moi, mais j'y retournerai certainement.<br /> <br /> <br />
A
Un vrai dépaysement italien !
Répondre
P
<br /> Un voyage dans le temps aussi <br /> <br /> <br />
P
Comme Aifelle, je n'aime pas trop le Luxembourg : beaucoup trop de déceptions ! Et j'ai fait celle de Jacquemart à l'ouverture : déjà blindée de monde ! 'et je travaillais hier, bouhouhou horribles stages. C'est quand même dingue. Nous étions trois hier : deux stagiaires et un conservateur sur une équipe d'une vingtaine, déprimant.
Répondre
P
<br /> Je trouve aussi que le Luxembourg fait beaucoup d'expos "marketing" mais là je n'aipas pu résister à la renaissance italienne. Et Paris était vide, donc je suppose que<br /> tu n'étais pas la seule au boulot.<br /> <br /> <br />
A
J'ai vu "les primitifs italiens" c'était tout au début, il y avait du monde, mais c'était encore acceptable, j'ai bien pensé que çà allait vite tourner à l'encombrement. Tu me donnes envie d'aller voir l'autre partie au musée du Luxembourg (je n'aime pas ce musée, je l'évite au maximum).
Répondre
P
<br /> J'évite aussi généralement le Musée du Luxembourg où j'ai eu de grosses déceptions, mais j'ai trouvé que les 2 expos se complètent parfaitement. Par contre au<br /> Luxembourg il n'y a une soixantaine de tableaux (moins d'une heure de visite) pour 11 euros...<br /> <br /> <br />