Boris Akounine - Azazel

Publié le par Papillon

Moscou, 1876. Un jeune homme se suicide de façon spectaculaire dans un parc de la ville. Le même jour, d’autres tentatives de suicide sont rapportées par des témoins. Le jeune Eraste Fandorine, policier débutant, mène l’enquête.

Un petit roman policier qui se dévore en quelques bouchées et avec beaucoup de plaisir. Il contient tellement d’action et de rebondissements que le lecteur n'a vraiment pas le temps de s’ennuyer. L’auteur rend parfaitement bien l’atmosphère des romans d’aventure du XIXe siècle, et avec beaucoup d’humour. On retrouve bien sûr quelque scènes du genre que l’on a vues maintes fois : le héros qui escalade la façade d’une maison pour surprendre son suspect, le même qui est jeté à l’eau ficelé dans un sac et qui parvient à s’échapper grâce à un couteau caché dans sa manche. Des faux suspects, de vrais traîtres, des fausses pistes. Il n’y a pas de recherche d’indices et des analyses scientifiques, mais on assiste quand même au début de la technique avec l'installation d'un télégraphe et d'un téléphone. Mais l'essentiel de l'enquête est basée sur les qualités du policier : intuition, observation, déduction, filatures et infiltration. Donc, tout le plaisir du roman repose sur la figure de l'enquêteur qui est particulièrement réussie.
Bref, un régal ! Et c’est toujours agréable de découvrir un héros dans sa toute première aventure : vivement les autres !
 
Trad. du russe par Odette Chevalot.
Presses de la cité, 2001. – 319 p.
 

Publié dans Littérature russe

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L
Je l'avais repéré il y a quelque temps... ça a l'air vraiment détendant, je crois que ça me conviendrait très bien en ce moment :) J'aime beaucoup les romans faisant état de découvertes nouvelles. Par exemple Lee Jackson et les débuts du métro. De même que j'ai hâte de lire Caleb Carr sur les débuts de la criminologie.
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