Naïf. Super. - Erlend Loe
Le jour de ses vingt-cinq ans, alors qu’il vient d’être battu au croquet par son frère aîné, le jeune narrateur est soudain frappé d’une crise existentielle :
« Ma vie est curieuse depuis quelque temps. J’en suis arrivé à un point où je me désintéresse de tout. »
Quel est donc le sens de la vie ? Voilà la question qui taraude notre jeune héros. Il interrompt ses études à l’université, vide son appartement et s’installe chez son frère, parti en voyage. Et pour trouver un semblant de sens à l’existence, il lance un ballon contre un mur, échange de longs fax avec son meilleur ami, se lie d’amitié avec un petit garçon et entreprend la lecture d’une livre de physique appliquée…
Ce qui caractérise ce héros, c’est son excessive naïveté, une naïveté d’enfant, qui le rend infiniment touchant, à l’image de ces listes qu’il dresse pour donner une cohérence à son monde : « les choses que je possède », « les choses que j’aimerais posséder », « les choses que j’ai vues aujourd’hui ». En courts chapitres, il nous livre, avec un humour complètement décalé, ses angoisses, ses doutes, puis ses joies et ses découvertes. Et j’ai vraiment aimé cette tentative naïve de reconstruction du monde. Peut-être faut-il, en effet, retrouver de temps en temps son âme d’enfant pour redécouvrir avec simplicité le monde qui nous entoure…
Merci à Lune de Pluie qui m’a offert ce livre lors du swap scandinave.
L’avis plus mitigé de Cuné.
Traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud.
10/18, 2005. – 264 p.