Le canapé rouge - Michèle Lesbre
Autrefois, Anne et Gyl se sont aimés, puis séparés mais jamais perdus de vue. Comme elle est sans nouvelles de lui depuis des mois, Anne entreprend un long voyage à travers la Russie pour le retrouver. Et tandis que les paysages défilent derrière la vitre du train et que les voyageurs se succèdent dans son compartiment, Anne médite sur la vie, l’amour, le temps qui passe… Et elle pense à sa vieille voisine et amie, Clémence, à laquelle elle adore lire les vies de femmes intrépides et rebelles, et qui l’attend sur son canapé rouge. Ce que va trouver Anne au bout de son voyage n’est pas du tout ce qu’elle est venue chercher.
C’est un roman tout en délicatesse que nous offre Michèle Lesbre, dont je découvre avec plaisir la plume légère et raffinée. Tous ceux (dont je suis) qui aiment les voyages ferroviaires retrouveront dans ces pages le plaisir de laisser l’esprit vagabonder en perdant son regard dans un paysage inconnu. Ainsi est cette histoire, qui nous promène d’Irkoutsk à Paris, des années quarante à mai 68, des illusions de la jeunesse à la sérénité de la vieillesse, qui nous présente, l’air de rien, quelques femmes remarquables, intrépides, révoltées, fougueuses ou amoureuses. Une histoire qui semble dire que tout est toujours possible et que même la mort est source de vie.
L'avis de Cathe, de Clarabel, de Philippe, de Lily.
Sabine Wespieser éditeur, 2007 - 149 p.