2020, une année de livres
Ce que j'aime en fin d'année, ce sont les bilans en tous genres. Celui de mon année littéraire est assez contrasté : j'ai lu beaucoup de livres, j'en ai chroniqué très peu (beaucoup de billets sont restés à l'état de brouillons...), et mes coups de cœur se comptent sur les doigts de la main. Pour résumer l'année 2020, j'ai une fois encore récupéré le petit jeu que Delphine et Nicole ont initié sur les réseaux sociaux.
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1 - Ma première lecture de l'année :
La panthère des neiges de Sylvain Tesson (Gallimard, 2019), un livre que j'ai trouvé un peu creux, à part les belles pages consacrées aux paysages et à la faune de l'Himalaya.
2 - Le livre que j'attendais à tout prix :
Comédies françaises d'Eric Reinhardt (Gallimard, 2020), attendu pendant trois ans, dévoré en trois jours. La vie est cruelle.
3 - Un auteur découvert cette année :
L'immense Toni Morrison (oui, j'avoue que je ne l'avais pas encore lue...) avec Beloved (10/18, 1993)
4 - Un livre lu sur les conseils de mon libraire :
Somb de Max Monnehay (Seuil, 2020), un polar qui se déroule à La Rochelle. Sympa, mais pas inoubliable.
5 - Le livre dont l'écriture m'a éblouie :
Le premier homme d'Albert Camus (Folio, 2000), dernier roman, inachevé et très autobiographique, d'un écrivain que j'admire beaucoup.
6 - Mon plus gros flop :
Il y en a eu plein, de Ian McEwan à Fabrice Humbert, mais la plus grosse déception est venue d'Anna Hope dont les deux premiers romans m'avaient enthousiasmée et dont le dernier, Nos espérances (Gallimard, 2020) m'a paru bien fade.
7 - La plus belle couverture :
Les Graciées de Kiran Millwood Hargrave (Robert Laffont, 2020)
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8 - Le livre que je n'aurai pas lu si... :
Je n'aurais peut-être pas lu Du rififi à Wall street (Gallimard, 2020), un vrai faux roman noir, si je n'avais pas deviné que derrière le faux Vlad Eisinger se cachait le vrai Antoine Bello.
9 - Mon plus gros pavé de l'année :
Cet été, je me suis enfilé les trois tomes de 1Q84 de Murakami (10/18, 2012. - 1680 p.), ce qui n'était pas forcément une bonne idée parce que j'ai trouvé ça très loooooooong ! J'adore Murakami mais il gagnerait à être un peu plus synthétique : il y a au moins 500 pages de trop dans ce bouquin. Mais je lui pardonne tout, grâce à cette phrase :
"Les papillons, ce sont vraiment les êtres vivants les plus élégants et les plus éphémères. Ils naissent on ne sait où, leur quête est paisible, très limitée, et ils disparaissent on ne sait où, imperceptiblement. Probablement dans un autre monde."
10 - Le livre qui m' a mis des étoiles dans les yeux :
La promesse de l'aube de Romain Gary : un style inimitable et l'amour fou d'une mère pour son fils. Chef d’œuvre.
11 - Le livre le plus ancré dans l'actualité :
Le grand vertige de Pierre Ducrozet (Actes Sud, 2020) : l'humanité au bord du gouffre à cause du changement climatique va-t-elle enfin ouvrir les yeux ?
12 - Le livre le plus dépaysant :
Mississipi solo de Eddy Harris (Liana Levi, 2020) : une traversée inédite des États-Unis du Nord au Sud, et la découverte d'une autre Amérique.
13 - Un prix littéraire lu cette année :
Les huit montagnes de Paolo Cognetti (Stock, 2017), Prix Médicis étranger 2017, où j'ai trouvé cette phrase qui résume assez bien mon état d'esprit 2020 :
"Il n'y avait rien qui me manquât dans ce que je ne possédais pas, mais la liberté d'aller par le monde, si."
14 - Le livre que tout le monde aime sauf moi :
Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz (Minuit, 2020), un roman sans aucun intérêt. N'a même pas réussi à me faire sourire...
15 - Le livre qui a vaincu le confinement :
J'ai très peu lu pendant le confinement. J'ai fait des puzzles en écoutant des podcasts. Et j'ai relu quelques classiques, dont l'indispensable Les raisins de la colère de John Steinbeck (Folio, 1972), un roman tristement actuel.
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16 - Le livre le plus poétique
L'enfant céleste de Maud Simonnot (Les éditions de l'observatoire, 2020), le roman qui donne envie de regarder le ciel.
17 - Un livre dont le héros a existé :
Les services compétents d'Iegor Gran (POL, 2020), où l'auteur raconte comment son écrivain de père a fait tourner le KGB en bourrique en publiant à l'étranger des romans anti-communistes.
18 - Le livre le plus drôle :
Esther d'Olivier Bruneau (Le Tripode, 2020) : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les robots sexuels, sans oser le demander.
19 - Le livre le plus émouvant :
Les étoiles s'éteignent à l'aube de Richard Wagamese (Zoé, 2016), ultime voyage d'un père et de son fils vers leurs racines amérindiennes.
20 - Le livre dont j'aurais aimé rencontré le héros :
Trencadis de Caroline Deyns (Quidam éditeur, 2020), qui revisite la vie et l’œuvre de Niki de Saint-Phalle, une artiste avec qui j'aurais adoré boire un verre.
21 - Le plus beau titre :
Sur les ossements des morts d'Olga Tokarczuk (Libretto, 2017).
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22 - Le livre le plus original :
Apeirogon de Colum McCann (Belfond, 2020), très original par sa forme en mille et un fragments pour donner à voir les mille et une facettes du conflit israélo-palestinien.
23 - Joker : le livre inclassable :
L'homme en rouge de Julian Barnes (Mercure de France, 2020), étourdissant patchwork qui mélange histoire et art, portrait d'un homme, reflet d'une époque, où se croisent et s'emmêlent fiction et réalité.
24 - Un livre pour finir en beauté :
Un gros pavé pour passer d'une année à l'autre : La Gang des rêves de Luca di Fulvio (Pocket, 2017)
25 - Le coup de cœur de l'année :
Betty de Tiffany McDaniel (Gallmeister, 2020)
Et je vous souhaite à tou-te-s
une très belle fin d'année.
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