Un été au Havre
La ville du Havre célèbre cette année les 500 ans de sa création par François 1er, et s'est transformée pour l'occasion en une vaste galerie d'art à ciel ouvert. Il m'a semblé que c'était un excellent prétexte pour aller passer un week-end dans cette ville que j'apprécie un peu plus à chacune de mes visites.

Le Volcan, sous un beau ciel normand
Dans le cadre d' Un été au Havre, la ville propose aux visiteurs plusieurs parcours de découverte, thématiques et colorés, vers le centre, vers les bassins, vers le port ou vers les hauteurs (car il y a des hauteurs au Havre !), des promenades qui sont à la fois artistiques et touristiques et donnent l'occasion de découvrir les différents quartiers de cette ville, qui fut en grande partie détruite lors de la Seconde guerre mondiale et reconstruite sur les plans de l'architecte Auguste Perret.
Les différents parcours démarrent tous de ce lieu emblématique de la ville qu'est le Volcan, dessiné par l'architecte Oscar Niemeyer, siège du théâtre et de la bibliothèque municipale. Et je n'ai bien sûr pas pu résister à la tentation d'aller faire un tour à la bibliothèque, qui est une des plus agréables bibliothèques municipales que j'ai jamais vues, riche en petits coins cosy à l'esthétique très seventies où l'on peut bouquiner tranquille. Une bibliothèque qui donne envie de se plonger dans un livre et de ne plus jamais rentrer chez soi.

Dans le ventre de la bibliothèque
Toutes les œuvres que l'on peut découvrir sur les différents parcours ont été créées pour l'occasion et conçues pour le lieu où elles s'exposent. Et c'est précisément devant le Volcan et sur le bassin du Commerce que l'on peut voir littéralement surgir la première installation :

Impact de Stéphane Thidet

Pour le reste, il suffit de suffit de suivre les panneaux colorés, grâce auxquels même une quiche comme moi pouvait difficilement s'égarer, et où l'on voit que ceux qui ont dessiné les itinéraires se sont pas mal amusés...

Sur la plage

UP#3 de Lang et Baumann

Dans l'église Saint-Joseph
Accumulation of power de Chiharu Shiota
Sur le port

La catène des containers de Vincent Ganivet
Au MuMa (le Musée d'art moderne André Malraux), on peut voir une rétrospective de l'oeuvre de Pierre et Gilles.

kitchissime, mais tellement français...
Sur les bassins :

Les jardins fantômes de Baptiste Debombourg - Bassin du Roi
Une oeuvre uniquement visible à marée basse, inspirée d'une tapisserie du château de François 1er à Blois, et dont l'un des panneaux est le négatif de l'autre.

Saurez-vous retrouver la fleur de lys ?

Love love de Julien Berther - Bassin Vauban
Sur les hauteurs du Havre
On prend le funiculaire, on admire la vue sur la ville et son port, et on arrive au fort de Tourneville, qui a été transformé en cité d'artistes. On y trouve une étonnante salle de spectacle, construite à partir de containers, le Tetris,

où l'on peut voir Smart Factory, une exposition interactive qui pousse le visiteur à s'interroger sur la création artistique à l'heure du numérique, d'internet, des robots et de l'intelligence artificielle. Peut-on produire de l'art sans artiste ? On peut en tout cas découvrir un orchestre fantôme, un robot dessinateur, une machine à peindre, un dispositif intelligent qui traduit votre aura en musique, et ce drôle de bidule qui dessine (presque) tout seul.

Ada (tiens, encore une...) de Karina Smigla-Bobinski
Le portique
Cette ancienne école est devenue un centre d'art contemporain où l'on peut retrouver des oeuvres des artistes exposés en ville, notamment les équilibres délicats de Vincent Ganivet.

Un été au Havre, c'est jusqu'au 8 octobre 2017, profitez-en, Le Havre est une ville où il fait bon flâner et qui recèle de nombreux trésors...
